vendredi 3 février 2012

Quand les Trèna Manchous devaient émigrer


Un fait hélas bien connu est l’émigration de nombreux fribourgeois pour l’Amérique, entre 1819 et 1860. Après l’année 1816, où les conditions météorologiques désastreuses anéantirent les récoltes, la neige persistante forçant les troupeaux à rester en plaine, celle de 1817 vit les mêmes phénomènes se renouveler. Le prix du blé explosa (+ 400 %), celui du pain bondit de 15 ct à 75 ct la livre.

Les Semsalois n'ont pas échappé à la misère; plusieurs familles ont fait partie de l' expédition vers le Brésil, en 1819.

L’an 1854 a vu une nouvelle et importante vague d’émigration, mais cette fois-ci vers la Nouvelle Orléans.  L’assemblée communale a décidé de contracter un emprunt pour financer le voyage et assurer l’argent de poche. Finalement, le coût total de l’émigration de 61 ressortissants s’éleva à fr 18'000.-  Une coupe de bois spéciale fut effectuée, dont la vente servit à rembourser cette somme.
Parmi les personnes ayant demandé un passeport pour partir, citons pour exemples :

Denis-Maurice Grivet , 57 ans , agriculteur, sa femme Madeleine, née Grand, ainsi que 4 enfants : Fanchette, 28 ans, Marie, 26 ans, Léon, 15 ans, et Elise 3 ans, fille de ladite Fanchette.
François Bard (Muron), 47 ans, agriculteur, sa femme Françoise, née Grivet et 5 enfants : Joséphine, 21 ans, Charles, 16 ans, Jean, 14 ans et Annette, 12 ans et Alphonse ( son petit-fils).

Les lecteurs désireux d'en savoir plus pourront découvrir la liste complète dans l'ouvrage en préparation.



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